Printemps 2019
 – N° 4
 – Ligueil, France
Télémédecine le lien-santé territorial
Pratique, sûre et source de gain de temps pour le patient et les soignants, la télémédecine a trouvé sa place en Sud Touraine !

Aujourd’hui, je rencontre mon médecin de Villeloin-Coulangé pour le suivi de mon diabète. Un fond d’œil étant nécessaire, celui-ci ouvre mon dossier médical sur le logiciel Covotem. Guillaume Enjame, orthoptiste à Yzeures-sur-Creuse est immédiatement prévenu. Il me convoque à la maison de santé pluridisciplinaire de Ligueil pour effectuer une rétinographie.

Cette photo en haute définition est envoyée à l’ophtalmologiste. Celui-ci fera suivre son interprétation à l’orthoptiste et à mon généraliste… Cet exemple est vécu régulièrement par cinq à six patients du Sud Touraine ainsi pris en charge tous les mois et demi grâce à la télémédecine, véritable outil territorial. « Le patient évite ainsi un déplacement chez le spécialiste, explique Gisèle Gravier, coordinatrice de la Communauté professionnelle territoriale de santé du Sud Lochois (CPTS) qui a soutenu ce projet. Et en cas d’urgence, l’ophtalmologiste pourra accorder un rendez-vous plus rapidement. »

Toucher plus de médecins

« Le fonctionnement de cet outil complémentaire d’aide au suivi et au diagnostic est optimum, souligne Cédric de la Porte des Vaux. Il est aussi utilisé ponctuellement en dermatologie. » Ce médecin généraliste en fut à l’origine, bien avant l’ouverture de la Maison de Santé Pluridisciplinaire de Ligueil en 2015. La première photo de rétine sans dilatation a été effectuée en juin 2017 dans un cadre défini par les autorités de tutelle, dont l’Agence régionale de santé (ARS). « La télémédecine concerne des personnes âgées de moins de 70 ans, souffrant de diabète équilibré, et n’ayant pas bénéficié de fond d’œil depuis deux ans. Nous pouvons encore accroître le nombre de personnes prises en charge en communiquant davantage auprès des médecins. »

Télé-staff, un lien entre « PROS »

La télémédecine représente également un lien entre l’équipe de soignants (médecin, infirmière, kinésithérapeute…) et le spécialiste. « Grâce au télé-staff, nous organisons des téléconférences pour statuer sur des dossiers complexes. Deux autres applications sont développées avec un addictologue et le centre médico-psychologique de Loches. » Il serait envisageable d’étendre la télé-expertise au domaine ORL (ex : lésions buccale) ou cardiologique (ex : électrocardiogramme non urgent).

Contact

CPTS du Sud Lochois
Gisèle Gravier
7 avenue des Bas-Clos à Loches
06 49 16 02 36

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