Pourquoi un cheval s’éloigne parfois à notre approche ? Parce qu’il se laisse guider par son instinct de survie en identifiant l’état intérieur de son vis-à-vis. Si nous sommes agités intérieurement, le cheval s’éloigne immédiatement de la zone d’inconfort pour éviter le danger potentiel… Un cheval-miroir en somme. Sabrina Baseilhac va s’appuyer sur cette capacité innée. Créatrice du cabinet Eki-Libre à Reignac-sur-Indre, l’équithérapeute peut ainsi guider son patient ou sa patiente afin de lui faire prendre conscience de son état émotionnel. Et là, grâce aux exercices appropriés, le cheval finit par se rapprocher… « Contempler sa souffrance, c’est un premier pas vers le mieux-être », dit-elle. La motivation de la personne est essentielle : elle doit être persuadée qu’il existe un moyen de chasser cette douleur intérieure. « Les gens viennent avec tellement de souffrance qu’il ne faut pas les leurrer avec de fausses promesses ».
Retrouver cette source de bien-être
Des enfants et ados en situation de détresse psychologique, des adultes aussi, figurent parmi le patients de Sabrina Baseilhac, mais aussi d’Ivane et Licorne, ses deux juments. Contrairement aux idées reçues, les personnes autistes sont minoritaires. Le lien avec les animaux a toujours été très fort chez cette ancienne éducatrice spécialisée. Dès les prémices de sa formation en 2001, l’idée de devenir équi ou zoothérapeute s’était fait jour en elle. « Deux classes d’êtres vulnérables me touchent particulièrement le coeur : les enfants et les animaux. » Il y a 23 ans, sa rencontre avec Ivane fut déterminante. « C’était libérateur, j’ai su que je voulais faire ça. Je me suis sentie enfin légitime. » Le cheval semble donc l’intermédiaire idéal pour apporter une aide « aux enfants et aux adolescents qui en ont tellement besoin ». Un animal sur lequel on peut s’allonger, que l’on peut peindre… Bref, une sacrée montagne de douceur et de chaleur. Et après ? « Le meilleur repère quant à l’évolution de son état, c’est ce que l’on vit en dehors de chaque séance. J’explique comment retrouver chez soi cette source de bien-être et la faire grandir. » Proposée en complément, la pratique de la méditation peut renforcer ce bénéfice personnel. Son crédo : « Rien n’est jamais perdu ».