La Promenade à la maison
Le chef étoilé du Petit-Pressigny, Fabrice Dallais a décidé d’allumer ses fourneaux au moment du second confinement, « j’ai pris cette décision pour m’occuper, mais aussi parce que ça nous fait plaisir de continuer de travailler », explique le chef passionné qui a même vendu du pain bio pendant le temps de fermeture de la boulangerie du village. Pour assurer des ventes tous les week-ends, Fabrice Dallais a choisi de pratiquer des prix accessibles et a opté pour des plats à partager en famille, « nous faisons ce que les gens ne cuisinent plus vraiment, de la blanquette, du bœuf bourguignon, de la truite, du jarret de porc. Il fallait aussi quecela soit simple à réchauffer et nous avons fait le choix de mettre sous vide. Les commandes à emporter représentaient 200 plats et 150 desserts par week-end ! Et pendant les fêtes de fin d’année, Fabrice Dallais a préparé jusqu’à 1000 plats. Ma motivation, c’est vraiment de faire plaisir, car financièrement cela paie juste quelques charges fixes » nuance Fabrice Dallais.
La Claise s’est convertie au burger maison !
Le chef aguerri, Christophe Cadieu, installé à Preuilly-sur-Claise depuis 2014 gère avec son épouse, Béatrice, le restaurant La Claise. Dès le premier confinement, ils ont choisi de proposer des plats et des menus à emporter. « Je ne sers pas de hamburger au restaurant, et j’ai proposé des burgers et frites maison avec du pain boulanger, de la viande du boucher de Preuilly. Nous avons été surpris par le succès qu’ils ont rencontré, même auprès d’une clientèle plus âgée qui n’avait jamais mangé ce type de plat ! », raconte amusé Christophe Cadieu. Au moment du second confinement, les restaurateurs ont préparé en moyenne 150 à 200 plats par week-end et 1 500 plats ont été emportés pendant les fêtes. « Nous avons communiqué sur les réseaux sociaux, affiché les menus devant le restaurant ou via les vitrines des commerçants. Les habitants de Preuilly et des départements limitrophes nous ont soutenus. Cela permet de garder un lien et aussi le moral pendant cette période difficile. Ça permet aussi de régler les factures, mais pas plus ! ».
V&P à Genillé : garder le lien avec les entreprises
Lors des deux périodes de fermeture des restaurants, le V&P à Genillé qui sert traditionnellement des menus ouvriers, a poursuivi une partie de son activité en recevant des commandes de repas des entreprises voisines pour le déjeuner. « Moralement c’est important de continuer à travailler un peu, on se sent utiles et on garde le lien avec quelques-uns de nos clients habituels. Le vendredi soir, nous avons également proposé de la vente de burger sur commande à venir retirer devant le restaurant, nous en préparons entre 20 et 30 par vendredi, c’est un moment convivial », exprime Valérie Dubois.