« Il y a 20 ans, il y avait 9 kinés installés à Loches, aujourd’hui ce chiffre est tombé à 2,5. C’est insuffisant ! L’ensemble du territoire connait un manque », explique Aline Bullot. Les causes de cette pénurie sont multiples : départs en retraite non remplacés, augmentation de la demande de soins ambulatoires, du maintien des gens à domicile, développement de nouvelles techniques de soin entre autres, ainsi qu’une concentration des kinés dans les grandes agglomérations et le sud de la France. « Sur l’ensemble de la CPTS, nous avons 8,3 kinés pour 10 000 habitants, nous sommes en zone très sous-dotée, ce qui permet des aides pour attirer de nouvelles installations », mentionne Aline Bullot. Exonérations de charges pour les nouveaux cabinets, aides à l’installation pour les reprises de patientèle et association peuvent être des arguments pour venir en zone rurale. Mais pour Aline Bullot, cela ne suffit pas.

« Un territoire attractif d’un point de vue médical »

« Nous sommes un territoire très dynamique et intéressant d’un point de vue médical. Grâce à la CPTS, les professionnels de santé ne travaillent pas seuls, nous collaborons, échangeons, c’est important qu’un jeune sache qu’il ne sera pas seul dans son coin », explique Aline Bullot. En Région Centre, chaque année, cent nouveaux kinés sortent diplômés de l’école d’Orléans, « le numerus clausus a doublé il y a une dizaine d’années, mais les jeunes ne rêvent pas de s’installer en zone rurale. Il faut encourager la venue de stagiaires qui à terme peuvent nous remplacer. C’est le meilleur moyen pour qu’ils découvrent le territoire et aient envie de venir s’installer ici. Nous sommes en campagne, mais Loches est une ville très dynamique », conclut Aline Bullot.