La bruine de ce samedi 5 octobre n’aura pas réussi à décourager la douzaine de bénévoles réunis autour de Frédéric Gaultier. L’adjoint au maire de Montrésor à la culture, à l’urbanisme et au tourisme est convaincu du bien-fondé de son opération « Donnons des couleurs à Montrésor ». L’idée était simple : repeindre, les 5 et 6 octobre, des portes anciennes de granges, de caves, voire des vitrines à l’identique, autrement dit à l’ocre. « J’ai repris l’idée développée il y a quelques années à Richelieu par Adrienne Barthélémy, architecte des bâtiments de France, explique l’élu. C’est une façon de montrer que le patrimoine n’est pas forcément synonyme de contrainte et de gros budget. Chacun peut ainsi valoriser son cadre de vie en faisant par soi-même. » L’initiative s’inscrit d’ailleurs dans une démarche plus globale d’embellissement de la commune. À l’occasion de cette première, la ville de Richelieu avait prêté son matériel.

Facile et économique

« Autrefois, l’ocre était le seul colorant naturel. » Du XIe au XVIIIe siècle, l’approvisionnement régional s’est effectué à Saint-Georges-de- la-Prée, près de Vierzon. « Contrairement à nos peintures, la teinte à l’ocre ne s’écaille pas. Un nettoyage et une couche suffisent pour redonner son éclat à l’objet peint. » Il est donc facile et économique de faire revivre cette technique traditionnelle. Mais auparavant, un peu de cuisine s’impose, ainsi que le respect scrupuleux de la recette.