En quoi consiste votre mission ?

« J’assemble les actions des différents services de l’Etat, des collectivités et des associations pour que les femmes aient les mêmes accès aux droits partout. Je fais levier auprès de l’ensemble des ministères impliqués dans la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes et la promotion de l’égalité localement. Par ailleurs, je fonctionne en multi-partenariat, sur le terrain, avec de nombreux acteurs comme les Forces de l’ordre, l’Education nationale, le Parquet, l’Agence Régionale de Santé, et bien sûr le réseau associatif que je subventionne. Je finance par exemple l’accueil de jour du Secours Catholique à Tours pour les femmes victimes de violences, également le CIDFF et le Planning familial.
Une partie du financement est également consacrée à la sensibilisation et la formation des partenaires susceptibles de recueillir la première parole des femmes, il faut savoir ce qu’est la violence conjugale, connaître les dispositifs et les lieux d’écoute pour bien orienter une victime. »

Comment travaillez-vous en Sud Touraine avec la Communauté de Communes ?

« Je pilote le protocole de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes qui rassemble 70 partenaires impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Loches Sud Touraine a été la première Communauté de Communes à le rejoindre, et à travers son Contrat Local de Santé, elle mène de nombreuses actions sur le territoire. En Sud Touraine, il faut également souligner l’engagement d’associations telles que Dire et Guérir que j’ai subventionnée. En septembre, nous avons inauguré à Loches une permanence du CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles), qui viendra renforcer les permanences déjà présentes au sein du Pôle Social. »

Des solutions pour les personnes victimes de violence existent aussi en milieu rural et vous tenez à le faire savoir…

« Oui effectivement, c’est très important que l’accès à l’information existe aussi en ruralité. Nous avons soutenu l’installation de tablettes numériques dans les gendarmeries comme celle de Loches pour offrir aux victimes une liaison interactive immédiate avec les services juridiques de France Victimes 37. Par ailleurs, nous travaillons avec Loches Sud Touraine pour créer un lieu d’hébergement d’urgence à Loches. En attendant, une victime qui doit quitter dans l’urgence son domicile peut bénéficier d’un « bon taxi » (en appelant le 115) afin d’être conduite vers un hébergement d’urgence dans la métropole.
J’ai apporté aussi des financements au planning familial dans le cadre d’un programme de prévention des violences et des inégalités à l’attention d’un public jeune, ainsi qu’au Mouvement du Nid, qui pourra sensibiliser les collégiens et lycéens du Sud Touraine aux dangers de la marchandisation du corps, à la lutte contre les stéréotypes et le cyberharcèlement. »