L’École Buissonnière n’est pas une école, ou plutôt, pas une école comme les autres. Au départ du projet : un groupe de copains, en charge de fédérer des actions pour des coopératives scolaires, qui, il y a 22 ans décide de composer un spectacle musical, au profit des Restos du Cœur d’Indre et
Loire. « L’objectif solidaire c’est cela qui motive la troupe depuis l’origine », explique Pascal Davignon, le vice-président de cette généreuse association, qui compte aujourd’hui une centaine de membres, la plupart habitants du Sud Touraine.
Grand show à la campagne
Durant six mois, la troupe de 25 comédiens et chanteurs travaille sans relâche pour monter un spectacle digne des plus belles comédies musicales. « L’objectif c’est d’aller présenter en milieu rural un spectacle qui décoiffe, un grand show », explique Pascal Davignon. Les artistes, tous amateurs, sont accompagnés par une équipe technique professionnelle, composée d’ingénieurs du son, de techniciens lumières, de décorateurs, d’habilleuses, de costumières, d’accessoiristes… En tout une cinquantaine de personnes papillonne autour des artistes. Deux coachs professionnels assurent le travail vocal et théâtral : Franck Dunas pour le chant et Alison Demay, ancienne comédienne de la troupe, devenue actrice professionnelle. Les thèmes, choisis collégialement, sont mis en mots par des écrivains dramaturges extérieurs. Bernard Briais, (auteur de Emmanuel P. fusillé pour l’exemple) Denis Cherer (auteur de Boeing Boeing), Patrice Zonta, se sont déjà prêtés à l’exercice.
Véritable entreprise de spectacle
Pour la saison 2019, qui démarre fin janvier, c’est Morgane Muller, une enseignante Lochoise, qui a relevé le défi. « Je me suis inspirée des humoristes actuels et plus anciens, mais aussi de ce qui se joue sur les réseaux sociaux », explique-t-elle. « Mes Amours, mes emmerdes -explique Pascal Davignon- c’est le reflet de nos relations amoureuses à travers les siècles et selon les générations. » Une vingtaine de saynètes intercalées par autant de chansons connues du grand public, seront interprétées avec brio par des chanteurs confirmés. « Aujourd’hui l’Ecole Buissonnière, est devenue une véritable entreprise de spectacle vivant ». D’ailleurs l’association a été reconnue d’utilité publique. « Mais comme nous tenons à garder cette synergie familiale et solidaire, il nous parait difficile de devenir professionnel », confie Pascal Davignon. Et pourtant, d’une représentation à l’autre, l’association assure une subvention annuelle entre 10 et 15 000 euros aux Restos du Cœur 37. « Nous reversons l’intégralité des bénéfices, ce qui fait de notre association le partenaire privé le plus important des Restos du Cœur du département. »