De la production de lait à la création de fromages, il n’y a qu’un pas… que Viviane Maurice et son mari, Christophe, ont franchi en 2010. A l’origine, ni l’un, ni l’autre ne se destinait à la fabrication de produits laitiers. Christophe avait repris l’exploitation familiale à Neuilly- Le-Brignon. Viviane travaillait à ses côtés « j’ai quitté l’école à 18 ans sans avoir mon Bac, j’avais des problèmes avec l’autorité ! ». Pendant plus de 10 ans, le couple fait tourner la ferme produisant lait et céréales. En 2009, leur fils obtient son Bac pro. Ensemble, ils décident d’ouvrir une fromagerie et de se concentrer sur la production de tomes et yaourts au lait de vache. Un vrai défi au pays du Sainte-Maure de Touraine.
Médaille d’or au Concours général agricole
La Fromagerie Maurice se fait rapidement connaître… et apprécier. Ses fromages et yaourts au lait entier séduisent les consommateurs en demande de produits authentiques et locaux. Le bouche à oreille fonctionne. En 7 ans, la production annuelle passe de 300 pots de yaourts à 3 millions en 2017 !
Une nouvelle salle de production ainsi qu’un second local pour l’affinage sont construits pour faire face aux commandes. « Pendant 5 ans, on n’a pas pris de vacances ! » raconte Viviane. Alors pour sortir la tête… du lait et soulager le travail des 10 salariés et 4 associés de la Fromagerie, l’entreprise investit dans des robots de traites et un robot d’alimentation des vaches, une nouvelle empoteuse et des bras automatisés.
La fromagerie, maintes fois primée, propose désormais une trentaine de références. Fromages, yaourts nature et aux fruits, semoules au lait, riz au lait, fromages blancs sur fruits… « En 2014, notre riz au lait nature a reçu la médaille d’or au Concours général agricole à Paris » Aujourd’hui, les produits Maurice sont distribués localement et dans les régions limitrophes en magasins fermiers et supermarchés. « On livre aussi des cantines scolaires sur Paris et en région parisienne ». Tandis qu’à la ferme, les projets se succèdent : en fin d’année, la ferme s’ auto-produira en gaz grâce à la récupération des effluents d’élevages via une unité de méthanisation.