Faites-vous plaisir : allez découvrir le petit musée de Jimmy Bonnard à Nouans-les-Fontaines. Un lieu modeste par la taille, mais grand par la richesse des pièces présentées ; et surtout par ce qu’elles disent de l’immense appétit de connaissance de son créateur, très apprécié dans son village. Fossiles, géologie, préhistoire, cycles, cyclomoteurs, botanique, entomologie, photographie, dessin… les domaines abordés forment en quelque sorte le calendrier de son existence.
Collection de grande richesse
Un périple temporel traduit en temps réel par la voix de Marie-Angèle, sa mère, dont l’enthousiasme est tout aussi communicatif. C’est elle qui met en mots les pensées de son talentueux touche-à-tout de fils. Il lui revient d’articuler le discours bloqué il y a fort longtemps au bord des lèvres de Jimmy par un importun pare-brise. Celui-ci n’aura heureusement pas brisé sa passion d’enfance pour la nature et ses mystère. À battre ainsi la campagne dès le plus jeune âge, on finit par découvrir des pièces rares du néolithique, telle cette meule dormante en grès rose ou ce « coup de poing » du moustérien. Des découvertes qu’il signalera à Gérard Cordier, préhistorien, spécialiste du néolithique et de l’âge de bronze. Jusqu’à son décès en 2014, ce dernier organisera et guidera les recherches de Jimmy Bonnard. Il ne sera d’ailleurs pas le seul à apprécier la « grande qualité » de cette collection également visitée par d’autres archéologues.
Oui, partons à la découverte de cette cour nichée dans le coude d’une ruelle fleurie. Le musée de la famille Bonnard s’apprécie pour l’aura qu’il dégage. Il n’a pas été baptisé « Le temps d’une rencontre » par hasard… On ne s’étonnera pas non plus que des pièces de théâtre ou des expositions y aient été organisées. « Il est fréquent que des inconnus viennent prendre place dans les fauteuils pour y poursuivre leur conversation, sans avoir réalisé que le lieu était privé, explique Marie-Angèle. Et c’est bien comme ça. » On y croise aussi des gamins du village qui le font découvrir à leurs copains… également très intéressés par cette Terromatic de 1957 léguée par Gérard Cordier, motocyclette entièrement remise à neuf par Jimmy. Ou encore ce Clément de 1898, vélo stéphanois semblant tout juste sortir de l’usine. Passionné, autant que passionnant !