Jeudi midi, il y a encore un peu d’effervescence dans la petite cuisine du CIAS. L’heure du repas approche, les derniers plats viennent de passer au four. Au menu du jour : croquettes mozzarella, risotto aux légumes, pizza et tiramisu. Des mets réalisés avec des produits de saison par une douzaine de participants, chacun aidant l’autre dans sa tâche selon ses capacités.

L’atelier, organisé sur une matinée, est animé par deux intervenantes du CIAS. Ici pas de jugement, pas de différences sociales, chacun apporte ses idées pour les recettes, un peu de matériel, et surtout sa bonne humeur.

Côté produits, c’est la Banque Alimentaire qui fournit le panier, en valorisant ainsi ses surplus. L’alimentation saine et équilibrée est au cœur de la démarche : certains légumes viennent aussi de la production des jardins du CIAS.

« En plus de créer du lien social, cet atelier est aussi un bon outil pour apprendre aux participants à gérer leur budget repas. Ici, on leur explique que c’est possible de manger bon pour pas très cher, il suffit simplement de prendre le temps de cuisiner », explique Maud Bruneau, animatrice de l’atelier. Et ça marche plutôt bien. A la fin de la séance les participants repartent, satisfaits, avec une part de leur production du midi. D’autres prennent la direction des jardins partagés, pour un après-midi jardinage.

Échanges et transmission des savoirs au jardin

« L’objectif de l’atelier jardin c’est d’abord de sortir de chez soi, d’avoir un activité physique… et puis bien sûr manger des légumes que l’on cultive soi-même, tout ça dans un état d’esprit d’entraide et de solidarité », explique Joëlle Raffner, directrice du CIAS.

Deux à trois fois par trimestre, selon la météo, les animatrices du Centre accueillent le public, accompagné ou non par les partenaires (ADAPEI, Entraides & Solidarités, Compagnons Bâtisseurs) pour des ateliers de jardinage collectifs. « Ce ne sont pas des jardins familiaux, le travail des parcelles se fait en commun », précise Maud Bruneau. « Ici les personnes cultivent ce qu’elles veulent. Parfois, un bénévole expérimenté apporte des plants de tomates ! » poursuit Maud. « Ils entretiennent le matériel sur place, et on passe beaucoup de temps dans l’échange ».

Chacun des participants peut repartir avec ce qu’il a produit sur place. « Ces deux ateliers sont complémentaires et permettent aux participants de retrouver un rythme de vie, en se resituant dans un groupe », conclut Joëlle Raffner.