À Chaumussay
Malory Havet : « Ça n’est pas le nombre d’heures de travail qui compte ! »
À son compte depuis 2014, Malory Havet vivait à Paris et travaillait dans le secteur du marketing. « À Paris, je travaillais dans un petit appartement, c’était pesant. Ensuite j’ai fait le choix d’un espace de coworking, très onéreux », raconte-t-elle. En 2015, émerge un projet de couple autour d’une vie à la campagne, « Mathieu voulait s’installer en maraichage, de mon côté je télétravaillais et je n’avais aucun intérêt à rester à Paris, je voyais peu mes clients, la condition de notre installation c’était de rester à 1h30 de Paris en train », précise Malory qui a élu domicile avec Mathieu à Chaumussay en 2020. En arrivant, la mission qu’elle menait pour un grand groupe hôtelier a pris fin à cause de la crise sanitaire et Malory a mis à profit sa maitrise de la langue anglaise pour travailler quelques mois dans une usine à Châtellerault, « et puis très vite, j’ai été recrutée grâce à LinkedIn sans entretien physique, c’est la première fois que ça m’arrive. C’est très agréable de télétravailler en étant en pleine nature, j’ai du recul par rapport au stress du travail », ajoute Malory dont les missions se sont toujours enchainées depuis deux ans. Si elle doit trouver quelques points faibles à ce mode de travail, elle reconnait qu’il est parfois plus difficile de fermer la porte du bureau. « Aujourd’hui je ne suis plus adaptée au monde du bureau, au départ je culpabilisais au niveau de mon organisation mais en fait nos horaires de bureau n’ont rien à voir avec la productivité, chez moi je fais moins d’heures mais je suis beaucoup plus productive. En prime, j’ai un salaire parisien, mais avec beaucoup moins de dépenses. »
À Preuilly-sur-Claise
Benjamin Jalon : « J’avais une fausse idée de la ruralité ! »
En 2018, Benjamin Jalon s’est installé en famille à Preuilly-sur-Claise. Parisien d’origine, il est architecte de systèmes d’information pour de grandes entreprises et développeur d’applications métier. « Avant d’arriver à Preuilly-sur-Claise, nous vivions au Mans et je me rendais tous les jours à Paris pour travailler. En venant ici, j’ai fait le pari de ne signer que des contrats à distance, mes clients ont accepté », explique Benjamin qui a décroché sa première mission dans le domaine de la Défense depuis le Sud Touraine, un mois après son arrivée. « Au départ, je n’étais pas rassuré, le télétravail n’était pas encore dans l’air du temps », avoue-t-il. Dans les premiers temps, Benjamin Jalon travaillait dans une pièce sans fenêtre, « très vite j’ai voulu avoir un espace pour moi, et surtout j’ai eu envie d’attirer des gens comme moi ici. Je suis parisien et j’avais une fausse idée de la ruralité, j’ai découvert la qualité de vie, la culture, le sport, les animations… » En 2020, il crée Qastia Coworking à Preuilly-sur-Claise avec pour objectif d’accueillir d’autres télétravailleurs du Sud Touraine. Benjamin Jalon comme Malory Havet, décroche ses missions grâce au réseau LinkedIn, « je travaille maintenant pour l’armée, pour des entreprises à l’autre bout de la France ou étrangères qui viennent chercher mes compétences », conclut Benjamin Jalon.
À Tauxigny-Saint-Bauld
Stéphanie Guéret : « Je m’y retrouve plus et mon employeur aussi ! »
Cheffe de projet au sein de la MACIF, Stéphanie Guéret vit à Tauxigny-Saint-Bauld. Contrainte de télétravailler pendant le premier confinement, elle a vite adopté ce mode de vie. « Aujourd’hui, c’est dans notre contrat, nous avons au moins 8 jours par mois en télétravail. Je me suis rendue compte que j’étais beaucoup plus productive depuis chez moi, je m’y retrouve plus et mon employeur aussi. Je peux adapter mes horaires ce qui me permet aussi de mieux concilier ma vie professionnelle et familiale », explique Stéphanie Guéret qui reconnait apprécier toujours de se rendre au sein de son entreprise à Tours, « cela permet aussi de voir les collèges, pour moi le mixage est une bonne solution. »