Fondé en 1157 par Henri II Plantagenêt, le prieuré abrite depuis une trentaine d’années 3 ermites qui font revivre les lieux et vivent selon la règle de l’ordre de Grandmont. Cet endroit retiré, entouré de bois, est particulièrement propice à la contemplation et au silence. Depuis le 12ème siècle, le prieuré déjà habité à l’époque par des frères de Grandmont a subi quelques remous au fil des siècles. Certaines parties ont été démolies, détruites et finalement laissées à l’abandon pendant plusieurs années malgré le rachat en 1851 par le propriétaire du château de Montrésor, Xavier Branicki. Il subsiste cependant une partie de la nef de l’église, les anciens bâtiments du dortoir et du réfectoire. Ce domaine de 6 hectares, qui appartient toujours à sa descendance, permet aux frères de vivre en autarcie et de cultiver la terre. Après quelques travaux de rénovation, le prieuré a retrouvé un peu d’éclat.
Des visites qui fourmillent d’anecdotes
Accompagnée du père Philippe-Etienne qui assure les visites guidées, je pénètre dans l’église qui a pu être sauvegardée malgré les dommages subis au cours des siècles. Sa nef plutôt austère accueille tout au long de l’année des offices réguliers. Les bâtiments qui la jouxtent, à la pierre légèrement orangée répondent à la disposition traditionnelle et entourent un espace de verdure qui servait autrefois de cloître. Ils apportent une sensation d’harmonie qui s’équilibre avec l’univers minéral de l’ensemble. J’ai l’impression de vivre une parenthèse dans un univers authentique, loin du tumulte du monde, où la vie est simple et proche de l’essentiel. Le récit du père Philippe-Etienne, émaillé d’anecdotes, retrace avec érudition et humour l’histoire des lieux et de leur communauté. On passerait des heures à l’écouter !