Le terrain, encore le terrain et rien que le terrain. Telle pourrait être la devise d’Arlette Bassinot, chargée de médiation urbaine et de développement du lien social. Un poste tout spécialement créé il y a un an à la demande de Marc Angenault, maire de Loches. Vous l’avez certainement déjà croisée dans votre quartier. Son vélo arbore une plaque explicite : Loches, médiatrice urbaine. « Je rencontre énormément de gens, car je suis déjà bien identifiée par ma précédente fonction de chef de service de la police municipale, explique Arlette Bassinot. On m’interpelle au sujet de nombreuses doléances à faire remonter aux différents services municipaux. » Une décennie durant, la souriante médiatrice a mis son empathie naturelle au service de sa fonction de policière. Un talent qu’elle a déployé au cours des vingt-huit années partagées entre les Yvelines, l’Indre-et-Loire et les Alpes. « La différence, c’est qu’aujourd’hui, n’étant plus assermentée, ma mission d’interface avec la population porte sur le seul volet de la prévention. »

Apaiser le quotidien

Reconnaissons-le : il doit être difficile de refuser quelque chose à cette avenante personne… « J’humanise et je tranquillise les espaces publics. Cela demande beaucoup de diplomatie, de psychologie et de patience. Parfois, convaincre mon interlocuteur peut demander deux heures… » La plus grande partie de son activité est consacrée au règlement des conflits de voisinage. Entre les problèmes d’aboiements intempestifs, de végétation débordante sur la voie publique ou les loyers impayés, Arlette Bassinot dialogue encore et encore pour trouver la solution qui désamorcera le problème du moment. Et si le règlement à l’amiable ne suffit pas, elle fait appel à Christian Gambari, conciliateur de justice. Quand elle n’organise par les fêtes patriotiques ou les animations de la « Semaine Bleue » pour les retraités et personnes âgées (7/13 octobre 2019), voire l’embellissement des quartiers, Arlette Bassinot vous attend chaque mercredi après-midi à la médiathèque des Bas Clos.