« Il est trop tôt pour parler de rupture, résume Marie Glorieux, directrice de la Maison des adolescents. Les curseurs se sont un peu déplacés, mais il est encore difficile de prédire s’il y aura un avant et un après pandémie. » Une certitude cependant : « L’année 2020 a été très compliquée, surtout durant le premier confinement du fait de l’impossibilité de recevoir les ados et leurs parents. » Certains jeunes ayant des problèmes relationnels n’étaient pas mécontents de rester chez eux. Concernant les autres, le bilan est plus mitigé.
« Même si nous continuons à répondre aux problématiques de l’adolescence, ajoute-t-elle. Nous avons enregistré moins de demandes, mais elles étaient plus complexes ; voire très préoccupantes, car relevant de la maltraitance familiale. » Un fait : depuis novembre 2020, la demande explose, liée pour la majorité aux problématiques scolaires et à l’impossibilité du retour en cours, au décrochage, aux tensions au sein du collège… Chez les plus grands, c’est la pertinence du système global qui est remise en cause. « Ils éprouvent une vraie incertitude quant à leur orientation, l’avenir, le monde du travail. Les ados sont un peu perdus et cherchent un sens à donner à leur vie. » Les professionnels de la MDA (en photo) continuent à les accueillir sur rendez-vous, à les accompagner, jusqu’au stade du soin si nécessaire. « À Loches, nous parvenons à absorber les demandes », conclut Marie Glorieux. N’hésitez pas à les contacter.