« La Galerie des Effets Secondaires a été créée pour apporter la culture au plus grand nombre, précise Séverine Braguier, créatrice de cet espace unique à Descartes. Je souhaite attirer un public qui ne serait jamais venu dans un tel lieu. » Sa démarche : éviter le choc frontal, pratiquer l’art du contournement. La galerie de Séverine Braguier est donc tout à la fois un lieu d’expression culturelle avec ses expositions temporaires, mais aussi un lieu où partager un café, écouter une conférence sur des thèmes variés dans le cadre des Mardis du savoir, participer, en tant qu’enfant, à un atelier pédagogique, etc. Autant dire, un lieu de vie, un mot auquel il ne serait pas incongru d’ajouter un « s » tant cette femme semble cumuler les existences et les expériences.
Deux autres galeries en France
Car cette galerie multiforme qui promeut les expressions artistiques, littéraires et scientifiques n’est pas une première pour cette Poitevine. « À l’origine, ce projet est né avec des proches, puis je l’ai dupliqué au fil de mes déplacements professionnels. » La première galerie des Effets Secondaires a donc ouvert en 2008 à Auray dans le Morbihan. À l’époque, Séverine Braguier était conservatrice du musée de Carnac et ses fameux alignements. Puis vint le temps de renouveler l’opération en Moselle à Vergaville, un village de 600 habitants. « Je n’ai jamais proposé d’œuvres faciles, mais la greffe a pris là aussi en adoptant une approche ludique, en expliquant systématiquement ma proposition pour répondre aux questionnements. »
Son métier d’archéozoologue au sein de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) l’a finalement conduit jusqu’en Touraine et à Descartes où elle s’est établie. Ici aussi, Séverine Braguier est restée fidèle à ses convictions : pour toucher un maximum de personnes et des publics différents, l’association qui porte la galerie est partenaire depuis peu de Resautisme 37 qui œuvre en faveur des personnes autistes et de leurs proches. La galerie des Effets Secondaires s’est donc adaptée via des aménagements discrets pour faciliter leur appropriation de l’espace. Des ateliers leur sont également proposés chaque mercredi et samedi matin et une exposition collective de neuf artistes professionnels autistes s’est même tenue au début de l’été.
