Quartier du Peu Blanc. Il est 14h, il pleuviote mais sur les hauteurs de Descartes, le parking de cette petite cité est devenu le point de ralliement d’une poignée d’hommes et de femmes réunis, tout sourire, autour d’une boisson chaude. Des drapeaux Fraternibus associés au logo du Secours Catholique indiquent l’origine de cet attroupement incongru en mi-journée. « Avec le Fraternibus, nous n’avons pas de projet précis hormis celui d’amener les habitants des villes et villages où nous arrivons à se rencontrer et à proposer des idées » raconte Claire d’Arcimoles, animatrice au Secours Catholique d’Indre-et-Loire.
Se retrouver tout simplement
De fait, le Fraternibus remplace le lieu de rencontre qui fait souvent défaut ; celui où l’on passe sans raison précise, sans rendez-vous et sans obligation. Ainsi, les bénévoles se déplacent en camionnette aménagée pour s’installer régulièrement durant quelques heures, le même jour deux fois par mois et sur un même point de rendez-vous pour instaurer une régularité. « La Covid a accru les difficultés sociales et l’enfermement sur soi-même. C’est pourquoi nous travaillons avec d’autres associations et les centres communaux d’action sociale pour apporter des solutions
ensemble. » Sophie est venue de Ligueil pour initier le petit groupe à la pratique du yoga du rire : « j’aimerais bien que le Fraternibus vienne sur ma ville », lance-t-elle. « Si une commune nous interpelle, c’est encore mieux ! », renchérit
Claire d’Arcimoles. Le Fraternibus est une initiative modeste mais profondément conviviale qui nous rappelle à notre humanité. « Ici, c’est simple et tellement précieux ; on attend ce rendez-vous, ça nous change les idées ! » témoigne Fanny.