Guidée par ses passions, Julie Degans s’est formée à de nombreux métiers avant de se tourner vers ce qui lui semble aujourd’hui être une évidence, les vertus des plantes aromatiques et médicinales. « Je suis arrivée en Touraine à la fin du collège, j’ai fait une fac de musicologie avec l’envie d’être enseignante, puis j’ai fait un master Arts du spectacle », explique Julie qui a ensuite travaillé dans l’organisation de saisons culturelles dans différentes structures. « J’ai ensuite travaillé quelques temps comme aide-soignante. Ça m’a passionné de m’occuper des autres, j’ai voulu passer le diplôme, et à la fin de mes études, j’ai intégré le service de réanimation au sein du CHU Trousseau », explique Julie qui a aimé le travail en binôme et la cohésion humaine au sein d’un univers pourtant très difficile.
« C’est arrivé à un moment de ma vie où je voulais aussi
m’accorder plus de temps tout en apportant du soin aux autres »
« En 2017, nous avons acheté une propriété à Tauxigny avec mon conjoint. Je voulais vivre à la campagne, cultiver mon potager et favoriser les circuits-courts », explique Julie qui a alors commencé à créer ses premiers produits pour sa consommation personnelle. « J’ai découvert toutes les vertus des plantes, cela a été une révélation. C’est arrivé à un moment de ma vie où je voulais aussi m’accorder plus de temps tout en apportant du soin aux autres », explique cette cavalière passionnée qui a ensuite suivi une formation en aromathérapie, « j’ai testé mes premiers baumes de soin sur mes chevaux, et cela fonctionnait très bien. »
Après avoir testé dans un cercle privé ses crèmes dont elle a créé la formulation, Julie décide de donner vie à son projet. Depuis janvier 2019, elle est accompagnée par l’incubateur « Talent Up » de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, « il faut que je passe de ma cuisine à une dimension professionnelle », précise Julie qui travaille actuellement avec des laboratoires pour tester ses formules.
Les deux premiers produits officiels arriveront sur le marché en 2021. « Je veux faire le choix de végétaux français, que je cultiverai au maximum. Je ne veux utiliser ni karité, ni palme, ni coco, je dois trouver des plantes qui ont les mêmes vertus mais en France », explique avec détermination la jeune créatrice qui s’apprête à déménager son activité du côté de Verneuil-sur-Indre.