Leur objectif ? Entreprendre seules un projet et se prouver qu’elles sont capables d’être autonomes et responsables. Avec en prime, l’intérêt commun pour un enjeu humanitaire partagé. Rapidement, le projet prend la forme d’une association, Colo’Raid, une structure juridique qui va leur permettre de valider leur inscription auprès de l’organisateur Europ’Raid, d’aller chercher des fonds pour financer leur voyage et surtout, de trouver le véhicule qui les mènera de villes en villes sans trop de soucis techniques.

Un véritable défi ! « Le plus difficile a été de délimiter un budget. Les frais d’inscription sont assez importants (2500€, NDLR) mais il faut intégrer aussi l’achat de la voiture et tous les autres frais, même ceux qu’on n’imagine pas sur la route ! » explique Maïwenn, en charge des comptes de l’association.

Mobilisation de sponsors locaux

Grâce au père d’Anouk, elles dénichent dans une casse une Peugeot 205 légèrement accidentée, qui n’a que quelques kilomètres au compteur. C’est la voiture qu’il leur faut. Quelques réparations offertes gracieusement par le garagiste, devenu sponsor de leur aventure, et voilà Gisèle, « GIGI » pour les intimes, remise sur pied, prête à les conduire sur les routes d’Europe.

Deuxième étape pour ces trois drôles de demoiselles : trouver les sponsors et les 100 kg de fournitures scolaires qu’elles devront livrer au f il de leur périple à des écoles ou associations dans le besoin. Cent kilos et pas un gramme de plus ou de moins, c’est la règle. Elles établissent un vrai programme de communication et mobilisent durant les derniers mois tous leurs réseaux, pour récolter leur butin. « Nous avons fait participer nos familles, des associations de nos proches…. C’était la partie la plus fastidieuse du projet. Mais tout le monde a joué le jeu et finalement nous avons rassemblé assez rapidement notre stock » raconte Anouk. Parties le 28 juillet de la Roche-sur-Yon, les trois baroudeuses, à bord de leur bolide Gisèle, ont parcouru 10 000 km et traversé 20 pays d’Europe.