Deux profils, deux parcours, mais Marie et Evelyne se retrouvent côte à côte en formation de piqueuse sous la supervision de Gisèle, leur formatrice. « Je venais d’être licenciée et je vivais très mal d’être au chômage. En lisant le Mag, j’ai lu le portrait de Tatiana qui m’a donné envie de postuler chez Podaction. J’ai été touchée par sa phrase, « j’ai l’impression d’être utile » », explique Marie. Elle a rapidement été reçue en entretien, et Pôle Emploi l’a informée du dispositif AFPR. Du 16 septembre au 4 décembre 2019, elle a pris le temps de se former. « La piqure s’apprend, mais ici, il n’y a pas d’école qui apprend à coudre une tige de chaussure », explique Etienne Drouot, directeur d’exploitation de Podaction.
Un an pour former une piqueuse
« Pour former une piqueuse, il faut au moins un an, les modèles sont tous différents, et nos piqueuses doivent avoir beaucoup d’autonomie. Le dispositif AFPR me permet de voir leurs aptitudes tout en ayant du temps à accorder aux personnes. En principe, nous proposons ensuite un CDD de 6 mois qui permet de confirmer que les gens sont bien dans leur poste », ajoute Etienne Drouot. De son côté, Evelyne a un parcours bien rempli : après avoir été couturière pour une célèbre marque de lingerie, elle a orienté sa carrière dans le domaine médical à Poitiers. « Au bout de 12 ans, j’avais envie de changer de secteur et je voulais travailler dans l’industrie. Lorsque j’ai vu l’offre d’emploi pour un poste de piqueuse chez Podaction, j’ai rapidement eu un entretien et j’ai commencé en même temps que Marie. J’avais travaillé dans le milieu orthopédique, cela assure une continuité mais à un autre bout de la chaine », explique Evelyne. Les deux « élèves » disent aimer l’ambiance de travail et le métier, et avouent « qu’il y a beaucoup de choses à retenir, c’est un travail exigeant et minutieux », mais elles ont toutes les deux l’envie d’y arriver !